Brut: La soprano sud-africaine Pretty Yende raconte son histoire

Elle a grandi dans un township en Afrique du Sud. Aujourd'hui, elle triomphe dans les plus grands opéras du monde. La soprano Pretty Yend raconte son histoire.

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France Info

La soprano sud-africaine Pretty Yende est l’une des rares chanteuses d’opéra noire à avoir joué à l’Opéra de Paris, au Metropolitan Opera de New York et au Royal Opera House de Londres. Elle a découvert cet art en regardant une publicité à la télévision. “J’ai été touchée par quelque chose de plus grand que moi, et je ne m’y attendais pas“, raconte-t-elle.

De l’importance de la musique

Pretty Yende naît en 1985. Durant son enfance, la musique est très présente dans sa vie. “Chaque soir, après le dîner à la maison, il y avait de la musique“, se souvient-elle.

Mes parents ne pensaient pas qu’il était important pour moi, à cet âge-là, d’apprendre ce qu’est la haine et la différence.

Pretty Yende

à Brut.

La soprano grandit dans un township mais ses parents choisissent de ne pas lui parler de l’apartheid. “Ils m’ont appris à porter un regard bienveillant sur le monde ou sur toute personne qui ne serait pas comme moi, et aussi de savoir que je peux tout rêver et tout faire“, salue Pretty Yende.

En 2010, elle intègre la formation de l’Académie de la Scala de Milan. Dans les premiers moments de sa carrière, Pretty Yende a souvent peur de ne pas répondre aux attentes de son public. Puis, très vite, la soprano va gagner en confiance et être une véritable source d’inspiration pour les autres. “Je n’avais aucune idée que poursuivre mes rêves encouragerait d’autres à se regarder aussi, et à se dire : “Ah, si elle peut le faire, je peux le faire aussi, même si ce n’est pas de l’opéra.”